Content marketing : guide complet
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Tout savoir sur la psychologie des couleurs en marketing.
Publié le 15 mai 2025 - Mis à jour le 15 mai 2025
Temps de lecture : 14 minutes
Le jaune de La Poste, le rouge de Auchan, le bleu de Decathlon … Vous pensez peut-être que ces couleurs sont choisies pour des raisons purement esthétiques ? Il n’en est rien. Chaque teinte est sélectionnée avec un objectif bien précis : capter l’attention, déclencher une émotion ou encore influencer une décision.
D’après HubSpot, changer la couleur d’un bouton d’appel à l’action du vert au rouge peut augmenter les conversions d’un site web de 21%. Choisir une couleur pour votre marque, c’est comme choisir le ton de votre voix : rassurante, provocatrice, séduisante ou rebutante.
Quel est l’impact des couleurs en marketing ? Comment choisir ses couleurs de marque et quelles sont les erreurs à éviter ? On fait le point.
Vous êtes déjà entré dans une boutique sans trop savoir pourquoi, juste parce que « ça avait l’air sympa » ? Ou cliqué sur un bouton sans trop réfléchir parce qu’il vous « appelait » ? La raison : L’impact des couleurs. En marketing, rien — absolument rien — n’est laissé au hasard. Surtout pas la palette chromatique.
Il suffit de rentrer dans une pièce avec les murs peints en rouge du sol au plafond pour tout de suite comprendre que la couleur a un effet sur votre perception. Sentiment d’oppression, souffle court, rythme cardiaque qui accélère… le rouge est loin d’être une couleur qui laisse impassible. Mais ce n’est pas la seule couleur à influencer la perception.
Chaque élément de la palette chromatique vient avec son émotion, si bien que les scientifiques ont cherché à identifier l’impact de chacune d’entre elles.
Les observations du corps scientifique sont sans appel : la couleur stimule notre système limbique, la zone du cerveau liée aux émotions et aux instincts.
Et si la couleur de l’emballage influençait votre perception d’un produit ? C’est précisément ce que révèle une étude publiée en 2024 dans le Journal of Marketing. Les chercheurs y démontrent que plus les couleurs sont vives – rouge vif ou bleu intense – plus vous avez tendance à croire que le produit est plus efficace. Certains consommateurs, persuadés d’avoir affaire à un produit très concentré, en réduisent les doses… voire hésitent à l’utiliser, notamment lorsqu’il s’agit de produits liés à la santé.
Le poids des couleurs ne s’arrête pas là. Elles augmentent la mémorisation des marques de 87 % et peuvent influencer jusqu’à 85 % des décisions d’achat (Source : Pantone).
Les couleurs vous aident aussi à toucher le public cible au bon moment.
En plus d’influencer nos émotions, la couleur sert aussi à structurer l’information. Un bouton d’achat vert sur fond blanc ? Il saute aux yeux. Un encart promo rouge pendant les soldes ? Il capte l’attention en un clin d’œil (et réveille ce petit sentiment d’urgence qu’on connaît tous).
Les agences et entreprises changent régulièrement la couleur de leurs boutons d’appel à l’action ainsi que de leurs encarts promotionnels. On parle ici d’A/B test : une méthode qui consiste à comparer plusieurs versions pour identifier celle qui génère le meilleur taux de clic ou de conversion.
Bien utilisée, la couleur crée des repères visuels, hiérarchise vos informations, et rend l’expérience utilisateur plus agréable.
Le rouge ne passe jamais inaperçu. Cette couleur évoque la passion, l’intensité, parfois même le danger — mais c’est précisément ce qui la rend si efficace.
En marketing, le rouge crée une tension visuelle qui capte l’attention immédiatement. Il pousse à l’action, déclenche l’impulsion, voire la fameuse « peur de rater une offre ». C’est pour cette raison qu’on le retrouve partout pendant les soldes, sur les boutons “achetez maintenant”, et dans les ventes flashs.
Le rouge a aussi un effet physiologique : il augmente le rythme cardiaque. Pas étonnant qu’il soit la couleur emblématique de Ferrari, symbole de vitesse, de puissance et d’adrénaline.
Coca-Cola en a fait sa signature visuelle : quoi de plus logique pour une boisson censée réveiller les papilles ? Même logique chez KFC, où l’on associe rouge et gourmandise, ou chez Netflix, qui nous incite à binge-watcher « juste un épisode de plus »… et à finir la saison en une nuit.
Le bleu est la couleur que choisissent les entreprises quand elles veulent inspirer confiance. On la retrouve donc massivement dans les secteurs où la crédibilité est importante — banque, assurance, tech et santé — mais aussi dans les grandes plateformes qui manipulent des milliards de données.
Rattaché à la symbolique de l’eau et du ciel, le bleu légitime et crédibilise.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles on le retrouve si souvent dans les interfaces web : il installe une forme de confort visuel.
Selon la nuance choisie, le message change subtilement :
C’est d’ailleurs la couleur préférée des internautes dans les interfaces numériques — raison pour laquelle le bouton “suivre” ou “s’abonner” chez LinkedIn, et Facebook est bleu, évidemment.
Le vert est la couleur de la nature, mais aussi celle de l’équilibre et de tout ce qui suggère un retour à l’essentiel.
En marketing, il est souvent associé à tout ce qui touche à la nature, au développement durable ou au bien-être.
Les marques bio, les applications de méditation et les entreprises engagées dans la transition écologique ont fait du vert la couleur phare de leur communication.
McDonald’s, historiquement associé au rouge et jaune, a progressivement adopté le vert pour son identité visuelle en Europe. Un virage visant à renvoyer une image plus responsable et engagée sur les questions environnementales.
C’est la couleur la plus facile à regarder sur un écran. Un petit détail ? Peut-être. Mais en marketing, ce sont souvent ces détails qui font toute la différence. Surtout quand ils permettent à l’utilisateur de rester quelques précieuses secondes de plus sur une page.
C’est ce confort, presque imperceptible, qui crée une expérience fluide et peut, mine de rien, orienter une décision d’achat.
Le jaune est associé au soleil et à la lumière. Il agit comme un stabilo visuel : là où elle est intégrée, le cerveau enregistre une information prioritaire.
Elle est perçue par l’œil plus rapidement que les autres couleurs.
Les bus scolaires sont généralement peints en jaune : ils sont presque impossibles à manquer.
Trop présente, elle fatigue le regard. Son efficacité repose donc sur la précision de son dosage. Certaines marques l’utilisent dans leur communication pour affirmer une identité accessible, comme La Poste, par exemple, qui associe son jaune vif à l’idée de proximité.
L’orange incite au mouvement évoque la créativité et l’action immédiate — sans la tension que pourrait générer une couleur plus agressive.
Là où le rouge incite à l’action immédiate, l’orange suggère un passage à l’acte sans friction.
Elle évoque à la fois la fraîcheur et la vitalité et est souvent utilisée pour pousser à la consommation impulsive. C’est d’ailleurs pour cela qu’on la retrouve dans les secteurs de la restauration rapide, des boissons énergétiques, du sport ou encore du divertissement.
C’est aussi une couleur de transition visuelle, permettant de relier des éléments entre eux.
Orange, opérateur historique, aurait pu jouer la carte du bleu rassurant comme tout acteur tech. Pourtant, elle a opté pour l’orange, une teinte chaude, pour injecter de la proximité dans la relation client.
Une façon maligne de casser l’image froide du secteur et de suggérer que la technologie reste au service du public.
Longtemps cantonné à l’univers de la féminité ou de l’enfance, le rose s’impose aujourd’hui comme une couleur forte. Elle adoucit les messages, humanise la relation client et crée une atmosphère bienveillante.
Le rose, lorsqu’il est vif ou fuchsia, devient un marqueur d’énergie. Dans les secteurs du bien-être, de la cosmétique ou encore de l’événementiel, le rose évoque la convivialité. Une couleur qui attire le regard tout en installant une proximité immédiate.
La marque Adopt’ s’en empare pour installer une image de marque engageante.
En marketing, la couleur violette ne cherche pas à plaire au plus grand nombre, mais à installer un univers distinctif, voire aspirant. Elle évoque la rareté.
Le violet permet de construire une identité de marque forte, souvent associée à la notion de premium.
Elle trouve naturellement sa place dans les secteurs où l’expérience prime sur le produit, où la relation client repose sur une dimension aspirante : cosmétique haut de gamme, culture et bien-être.
La marque Marionnaud l’a apprivoisé pour créer un univers de luxe rassurant.
Le marron possède un pouvoir évocateur : celui de la nature, de la terre et de l’authenticité.
Utilisé en marketing, le marron installe les marques dans un univers rassurant et chaleureux. Il suggère la tradition et le savoir-faire et évoque les matières brutes : bois, cuir, grain de café, cacao pur.
Le marron est souvent utilisé dans les secteurs liés à l’artisanat, à l’alimentaire bio et à la logistique.
La marque UPS associe le marron au jaune pour évoquer à la fois la fiabilité et le service de proximité. Un choix audacieux, loin des couleurs flashy, qui traduit une promesse : celle de livrer les colis avec professionnalisme, partout dans le monde.
Le blanc permet aux marques de ralentir le tempo visuel, d’aérer leurs supports (fiches produits, brochures, livres-blancs…) et de placer le regard au bon endroit — sans surlignage criard. C’est la couleur de la propreté.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les cliniques, les laboratoires et les cabinets dentaires en font leur couleur de référence. Mur blanc, blouse blanche, mobilier épuré… Tout est pensé pour inspirer la propreté et la maîtrise du geste médical.
Le blanc revêt des significations différentes selon les pays ;
Autant dire que son usage dans une identité de marque ne peut jamais être considéré comme universel. Faites preuve de vigilance lors de son utilisation. Pensez également à choisir minutieusement vos polices d’écriture.
Le noir est la couleur la plus paradoxale de la palette marketing. D’un côté, il est perçu comme neutre. De l’autre, il véhicule des notions puissantes : l’élégance, le mystère et la maîtrise. En cela, le noir est une couleur redoutablement efficace.
Utilisé avec discernement, le noir installe les marques dans un territoire premium. Il évoque le luxe maîtrisé et la rigueur dans le détail.
Ce n’est pas un hasard si des maisons comme Chanel, Yves Saint Laurent ou Apple — dans leurs campagnes marketing les plus épurées — ont choisi le noir pour mettre en avant leur discours visuel.
Avant même de parler de teintes, il faut se concentrer sur l’essentiel : qui êtes-vous en tant que marque ? Quelle est votre posture sur le marché ? Une palette de couleurs efficace ne naît pas d’un coup de cœur esthétique, mais d’un positionnement clair.
Le bleu inspire la confiance, le rouge stimule l’action, le beige suggère la discrétion tandis que le noir impose la rigueur.
Le choix d’une couleur principale ne doit donc jamais être dissocié du message que vous souhaitez transmettre.
Une marque premium, experte, ancrée dans le haut de gamme, optera plus naturellement pour des teintes sobres. Une marque tournée vers le développement durable, quant à elle, misera sur des tons plus naturels.
Les questions à vous poser :
Avant de choisir vos couleurs, vous avez tout intérêt à comprendre dans quel paysage visuel vous vous inscrivez.
A quoi ressemble votre secteur en termes de codes couleurs, et comment votre marque peut-elle se positionner de façon différenciante ?
Chaque domaine a ses couleurs dominantes. L’agroalimentaire fait souvent appel au vert et au rouge, selon qu’il s’agit de valoriser le naturel ou de stimuler l’appétit. Le luxe privilégie les noirs profonds et les dorés sobres — un langage de retenue qui exprime l’exclusivité.
Une identité de marque repose toujours sur une teinte dominante. On retrouve cette couleur principale dans le logo, sur la Homepage, dans la bannière des e-mails…Elle doit refléter votre valeur centrale, le ton de voix de votre marque, tout en étant facilement mémorisable.
Ce n’est donc pas simplement opter pour un jaune ou un vert “parce que tous vos concurrents le font”.
Votre couleur principale doit s’inscrire dans un système coloriel cohérent. C’est là qu’interviennent :
Une palette peut sembler parfaite sur un moodboard et perdre tout son impact une fois déployée en situation réelle. Elle peut devenir agressive en print, ou tout simplement incohérente sur les réseaux sociaux.
Vos couleurs doivent être perçues par tous : bon contraste et bonne compatibilité avec les troubles visuels les plus courants.
Une palette réussie fonctionne sur tous les supports. Sur un écran Retina comme sur un packaging recyclé. Sur un fond clair comme en mode sombre.
Sans cadre clair, même la meilleure des palettes finit par se diluer dans des déclinaisons approximatives et des usages incohérents. Une teinte trop modifiée ici, une autre mal utilisée là… et l’identité visuelle perd de sa cohérence.
Définissez, noir sur blanc, les règles d’usage de votre système coloriel dans votre charte graphique.
Cela passe par :
Certaines combinaisons sont naturellement harmonieuses (bleu et blanc, vert et beige), tandis que d’autres peuvent produire un effet « repoussoir » si elles sont mal maîtrisées (comme le rouge sur fond vert, qui agresse l’œil).
Afin de tester et affiner vos choix, des outils gratuits comme Coolors ou Khroma vous aideront à générer des palettes cohérentes. Ces plateformes vous permettent de visualiser les contrastes, les associations et de tester vos couleurs dans différents contextes d’affichage.
Vous aimez le vert forêt ? Le rose pâle vous inspire ? En matière de branding, vos préférences personnelles ne doivent jamais dicter vos choix. Ce que vous aimez n’est pas toujours ce qui fonctionne. Et ce qui vous touche en tant qu’individu peut n’avoir aucun impact — voire produire un contre-sens — auprès de votre audience.
Le rôle d’une couleur n’est pas d’être “jolie” : elle doit être :
Une banque ou une assurance qui misent sur un rose bubble-gum pour leurs plaquettes commerciales risquent de semer le doute sur leur crédibilité. C’est original, certes. Mais est-ce que ça donne envie de confier son patrimoine ou de souscrire une couverture en cas d’accident ? Pas vraiment.
Dans la volonté de “faire original”, certaines marques cèdent à la tentation de choisir :
Sans structure claire, ces choix produisent l’effet inverse : ils diluent votre message.
La couleur est un repère. Elle aide à reconnaître une marque d’un coup d’œil et à orienter l’attention. Trop de variations, et vous perdez cette capacité à être identifié rapidement.
Certaines marques tombent dans ce piège en adaptant leur palette à chaque campagne, chaque support. Ce besoin de renouvellement permanent fragilise leur discours visuel.
En branding, la répétition est un code de reconnaissance. Pensez à LVMH et ses déclinaisons de noir et blanc, ou à IKEA et son bleu-jaune distinctif. Moins vous vous dispersez, plus votre marque s’ancre dans l’esprit du public.
Certaines couleurs séduisent instantanément. Elles sont partout : sur les réseaux, dans les vitrines, sur les packagings des marques les plus en vue. L’envie est grande de s’aligner, de “faire comme” et de montrer que vous êtes dans l’air du temps.
En revanche, choisir une couleur parce qu’elle est tendance, sans qu’elle corresponde à votre positionnement, peut brouiller votre message de marque.
Prenons un exemple parlant : le “millennial pink”, star des années 2016-2019.
Il a été adopté par des centaines de marques — y compris des acteurs B2B désireux de “rafraîchir leur image”.
Résultat : une saturation visuelle et un effet d’uniformisation qui a nui au positionnement de nombreuses marques. Quelques années plus tard, beaucoup ont dû réajuster leur palette chromatique.
Les marques les plus mémorables sont rarement celles qui suivent les tendances. Ce sont celles qui incarnent une posture claire, même à contre-courant. Hermès n’a pas attendu que l’orange devienne à la mode pour l’adopter.
En matière de branding, tout n’est pas qu’affaire de goût.
En 2009, Tropicana (une marque de jus d’orange populaire aux États-Unis) en a fait les frais. La marque décide alors de repenser son emballage en choisissant un design épuré et une palette de couleurs plus minimaliste.
En rayon, les consommateurs ne reconnaissent pas le produit. L’emballage, pourtant flambant neuf, passe complètement inaperçu. Cela a entraîné une chute de 20 % des ventes en à peine deux mois. Panique chez PepsiCo, maison-mère de Tropicana, qui fait marche arrière en urgence. L’ancien design est rétabli, presque tel quel, pour enrayer l’hémorragie.
Changer subitement sa palette de couleurs, c’est toucher à la mémoire visuelle et émotionnelle de vos clients. Et quand vous bousculez vos repères trop vite, c’est toute la relation consommateurs-marque qui vacille.
Vous l’aurez compris, derrière chaque couleur se cache bien plus qu’une simple question de goût. C’est une stratégie à part entière, un langage visuel capable de séduire, d’influencer ou de perdre vos clients. Étudiez votre positionnement, regardez ce que font vos concurrents, testez vos couleurs sur tous les supports, et surtout : soyez cohérent dans la durée. En marketing, ce n’est pas la couleur la plus tendance qui l’emporte… mais celle que l’on reconnaît au premier coup d’œil.
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